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Lanarvily. Partenaires particuliers

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Le duel tant attendu entre Francis Mourey, le champion de France sortant, et Steve Chainel, son dauphin depuis deux ans, aura une saveur particulière, dimanche à Lanarvily. Pour la première fois, le Franc-Comtois et le Vosgien porteront le même maillot sur la ligne de départ, celui de la Fdj.



«Je ne suis pas loin d'être à 100% de ma forme. Je pense d'ailleurs que je réalise ma meilleure saison depuis 2006 (l'année de sa médaille de bronze aux championnats du monde de Zeddam aux Pays-Bas). Je suis actuellement 5eau classement UCI, j'occupe la 6eplace de la Coupe du monde (2eà Igorre et 4eà Kalmouth) tout en ayant fait l'impasse sur une des manches et mes résultats au niveau international n'ont jamais été aussi bons. Alors que je finissais à 45'' ou 1' des premiers, l'an passé en Coupe du monde, je termine désormais à 30'' de la gagne. Je suis fin prêt pour Lanarvily.» Steve Chainel: «Pour moi aussi, tous les voyants sont au vert. J'ai connu mon petit coup de barre habituel, fin novembre - début décembre, et j'en ai encore bien bavé. Mais, depuis deux semaines, je remonte vraiment la pente. J'ai bien travaillé pour être au top de ma forme ce dimanche. Jusqu'à présent, le bilan est plutôt bon avec ma victoire devant Francis (Mourey) sur la première manche du Challenge national (à Saverne) et ma 3eplace en Coupe du monde à Tabor (République tchèque) devant Stybar (le champion du monde) et j'espère que le meilleur est à venir...»

La saison 2010-2011 avait justement débuté par un coup de théâtre, fin octobre, lors de l'ouverture du Challenge national. Comment l'avez-vous vécu? F. M.
: «Ma défaite à Saverne (Alsace) était un accident de parcours, rien de plus. Elle n'a jamais remis en question mon niveau de performance, la qualité de mes entraînements ou mes objectifs de l'hiver. Ce qui est arrivé là-bas, après tout, devait bien arriver un jour. Je n'ai jamais pensé que j'étais imbattable. J'étais invaincu depuis 14 manches (six ans!) sur le Challenge national et je m'attendais à me faire battre un jour ou l'autre. Ça s'est passé à Saverne, voilà... Si Steve m'avait mis deux minutes dans la vue en Alsace, j'aurais pu avoir le doute; à Saverne, il m'avait simplement battu au sprint». S. C.: «Je savais qu'il était prenable et ce jour-là, j'étais sûr de mes?canettes?. Une semaine avant, j'avais devancé Stybar chez lui et je savais que j'avais un beau coup à jouer en Alsace. Psychologiquement, cette victoire m'a servi de déclic. Je n'avais jamais réussi à battre Francis à la régulière et le faire en ouverture du Challenge, mentalement, c'était important. Maintenant, c'était Saverne, pas Lanarvily: il n'y avait pas non plus de quoi s'enflammer. Je me suis d'ailleurs aussitôt remis au boulot».

Ce qui s'est passé à Saverne a-t-il eu une influence sur la suite de votre saison? F. M.
: «Pas vraiment. Après avoir perdu la première manche du Challenge national, je n'avais pas tellement le droit de me rater sur la deuxième (à Miramas) mais celle-ci faisait déjà partie de mes objectifs du début de saison, alors... Finalement, j'ai gagné la deuxième, la troisième et le classement général du Challenge. De toute façon, c'est simple, mes objectifs sont exactement les mêmes chaque hiver. Il y en a toujours trois: le Challenge national, le championnat de France et un podium aux championnats du monde». S. T.: «Je ne pense pas. Disons qu'elle a surtout eu une influence psychologique. Maintenant, je sais que je peux le faire, je sais que je peux le battre au sprint. D'un autre côté, je suis convaincu que ma victoire a bien reboosté Francis. On a coutume de dire que l'on apprend davantage dans la défaite que dans la victoire et Saverne lui a probablement remis un petit coup derrière les oreilles. La preuve, il a remporté les deux autres manches du Challenge. Francis reste le n°1 français et sera l'extra-favori à Lanarvily. Si la logique est respectée, il n'y aura pas photo dimanche mais, et c'est tant mieux pour tout le monde, il n'y a pas de logique en sport».

Etes-vous, l'un et l'autre, surpris par l'écart qui a vous séparé le 1erjanvier au Luxembourg? F. M.:
«Pour être honnête, je ne m'attendais pas à gagner avec 1'45'' d'avance sur Steve, trois minutes sur le troisième et quasiment cinq minutes sur le quatrième à Pétange. Maintenant, je ne sais pas comment Steve a vécu la course de son côté. S'il n'était pas dans un grand jour, il a peut-être couru tranquillement afin de garder des réserves pour Lanarvily». S. T.: «C'est rigolo parce que les gens là-bas trouvaient que c'était un truc de fou, cet écart. On voit qu'ils n'étaient pas à ma place sur le vélo... A une semaine d'un championnat de France, cela ne sert à rien de se mettre minable pour terminer à 15'', vous savez. Sincèrement, je n'étais pas à bloc à Pétange. Je n'ai pris aucun risque, j'ai juste assuré ma deuxième place. A aucun moment, je ne me suis mis dans le rouge au Luxembourg. Après, Francis a sans doute voulu creuser l'écart pour m'affaiblir psychologiquement. Encore une fois, l'objectif, c'est Lanarvily, pas Pétange».

Vous allez défendre les mêmes couleurs, dimanche. Est-ce que cela change quelque chose? F. M.
: «Personnellement, cela ne change absolument rien. Je viens à Lanarvily pour gagner un sixième maillot de champion de France, point. Après, tout dépendra peut-être des stratégies de course que l'on aura décidées avant avec notre directeur sportif (Marc Madiot). Le plus important, c'est quand même que le maillot bleu-blanc-rouge reste à la Fdj». S. T.: «Ça change tout! Cette fois, je n'aurai pas le rôle d'outsider. Si je termine encore deuxième derrière Francis, je serai beaucoup moins déçu qu'en 2009 (à Pontchâteau) ou que l'an dernier (à Liévin) quand il m'avait battu au sprint. Avec ce maillot de la Fdj, je vais être moins conquérant que ces deux dernières années: j'ai toujours très très envie d'être champion de France mais si je termine deuxième derrière Francis, j'aurai le sourire».

Vous n'avez, tous les deux, couru qu'une seule fois à Lanarvily (en 2007). Quels souvenirs en gardez-vous? F. M. :
«Ils sont forcément bons puisque c'est là-bas que j'avais récupéré le titre de champion de France que j'avais perdu l'année précédente à Sedan. Je crois aussi que ma victoire avait fait plaisir à Jean Le Hir: chaque fois que je le voyais avant, il m'agrippait par le bras pour que j'aille courir chez lui. Avec la force qu'il a, il aurait très bien pu me le casser d'ailleurs! » S. T.: «Je me souviens des championnats de France 2007 comme si c'était hier. Et pour cause: j'y ai connu le plus gros?tir? de ma carrière. Il s'agissait de ma première sortie avec le maillot d'Auber, je sortais d'une saison où j'avais terminé 4edes championnats du monde et je m'étais mis une énorme pression sur les épaules. J'en ai beaucoup trop fait avant et je suis arrivé complètement cramé, au taquet. Sur un circuit comme celui de Lanarvily, cela ne pardonne pas. Résultat, j'étais complètement à la rue le jour de la course et j'avais terminé 27e. Pour quelqu'un qui espérait jouer le podium...»

Dans quelles dispositions abordez-vous les championnats de France?

  • Recueilli par Philippe Priser   Le Télégramme 6-01-2011